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Faut-il sauver le soldat Gewerc ? (Communiqué vidéo)

Samedi 19 Avril 2014



L’actualité sur le devenir des collectivités territoriales s’accélère : chaque jour nous entendons des déclarations – pas toujours convergentes – et nous lisons des textes d’interviews – plus ou moins orientés -. Il faudra séparer le bon grain de l’ivraie et, surtout, commenter tous les termes du débat qui va aller s’amplifiant (surtout après les élections européennes)… C’est ce que nous allons nous efforcer de faire avec nos communiqués – éditoriaux hebdomadaires qui, in fine, devront être jugés sur la longue durée, sachant bien que le Mouvement Normand demeure inébranlable sur son objectif premier : la réunification de la Normandie.

LES « DOUZE REGIONS » DE MATIGNON

Selon le site du journal économique « Challenge », une carte – concoctée par des hauts fonctionnaires – a été déposée sur le bureau du Premier Ministre le 8 avril dernier : elle propose une modification substantielle de la géographie institutionnelle de la France avec douze régions au lieu de  vingt-deux.
En voici le détail :
  • Trois ensembles resteraient identiques à ce qu’ils sont aujourd’hui : l’Ile-de-France, la région PACA et la Corse.
  • Cinq résulteraient de fusion : La Bourgogne et la Franche – Comté ; la Picardie et le Nord – Pas-de-Calais ; la haute et la basse Normandie ; le Languedoc et Midi-Pyrénées ; l’Auvergne et Rhône-Alpes.
  • Deux ensembles se constitueraient : l’Alsace, la Lorraine et Champagne - Ardennes, d’une part, le Poitou-Charentes et l’Aquitaine, auxquelles on ajouterait le Limousin et le département de la Vendée, d’autre part.
  • La Bretagne s’agrandirait du département de la Loire – Atlantique, ce qui entrainerait, d’une part, la disparition des actuels Pays de la Loire et, d’autre part, la création d’une vaste région du Val de Loire (avec le Centre actuel et les départements restants des Pays de la Loire).
Ce n’est qu’une hypothèse de travail : il semble bien qu’elle ait séduit M. le Premier Ministre, Manuel Valls.
Il y aurait, certes, beaucoup à dire sur certains rapprochements qui nous paraissent trop technocratiques (Alsace – Lorraine - Champagne-Ardennes ; Languedoc-Roussillon – Midi-Pyrénées ; Rhône-Alpes – Auvergne ; l’énorme Sud-Ouest), mais nous trouvons certaines propositions pertinentes (Val de Loire, par exemple, Bretagne à cinq départements ; Nord-Pas-de-Calais – Picardie) et, bien évidemment, l’idée de réunification de la Normandie qui, de jour en jour, apparaît de plus en plus évoquée (et relativement facile à réaliser).

LES MANŒUVRES AUTOUR DE LA PICARDIE REMONTENT LOIN

Déjà, au moment de la commission Balladur, « on » s’était interrogé sur la pertinence de la Picardie, qu’allègrement, certains voulaient dépecer : l’Oise rejoignant l’Ile-de-France, l’Aisne s’accrochant à Champagne- Ardennes et la Somme fusionnant avec le Nord-Pas-de-Calais. Dès ce moment, le Mouvement Normand avait appuyé le collectif « Touche pas à ma Picardie », laissant d’ailleurs aux Picards le soin de choisir leur devenir. Mais, dès ce moment aussi, il apparaît que le président du Conseil régional de Picardie, M. Gewerc (PS) ait paru tiède dans la défense de l’intégrité de sa région. Il faut dire que la pression de ses collègues voisins, tous socialistes, se faisait pressante : l’Ile-de-France par exemple. Par affinité idéologique, le président du Conseil régional de haute Normandie, le sinistre Alain Le Vern, faisait semblant de préférer un rapprochement avec la Picardie plutôt qu’avec la basse Normandie, mais la ficelle paraissait trop grosse et les graves problèmes de l’Axe Paris – Seine – Normandie et, surtout, de la L.N.P.N. contraignaient le satrape de la Caserne Jeanne d’Arc à ne pas trop froisser son homologue bas-normand, Laurent Beauvais, pourtant de la même écurie que lui, mais avec lequel les relations – ce n’était un secret pour personne – étaient plutôt fraîches…

LE NAUFRAGE PROGRAMME DE GEWERC

Le jeu de chaise musicale qui a conduit au départ (étrange) de Le Vern et son remplacement par un jeune technocrate, Nicolas Mayer–Rossignol, d’une part, la sévère raclée des socialistes aux élections municipales, notamment en Picardie (Amiens repasse à droite), d’autre part, laissent augurer le naufrage de la présidence socialiste au Conseil régional de Picardie en 2015.
C’est la raison pour laquelle, dans les officines de la « fabiusie », on a concocté un schéma alternatif aux « Douze régions Valls »… Cela s’est fait progressivement, méthodiquement : d’abord, en mars, une rencontrer entre Gewerc et Mayer-Rossignol où l’on s’est creusé la tête pour lister les possibilités de coopérations interrégionales entre la Picardie et la haute Normandie. Qu’on ne nous fasse pas dire ce que nous ne pensons pas : loin de nous l’idée de nier ces nécessaires coopérations interrégionales…
Puis l’ « on » envoyé le petit jeune Mayer-Rossignol lancer à la hussarde des contre-vérités dans la presse : il s’agit de l’énorme mensonge des affinités qui seraient plus grandes entre la Picardie et la haute Normandie qu’entre cette dernière avec la basse Normandie…
Enfin, cerise sur le gâteau, dans le journal Paris-Normandie du 10 avril 2014, Mayer-Rossignol annonce à son de trompe une idée de fusion entre Picardie, haute et basse Normandie… avec, comme prétexte alléchant pour la clientèle rouennaise l’affirmation « indiscutable » de la métropole Rouen – Seine – Normandie comme « capitale » de l’ensemble nord-ouest.
Pour être précis, disons que le terme « métropole Rouen – Seine – Normandie », préconisé par le Mouvement Normand n’est pas celui retenu par le président du Conseil régional de haute Normandie, qui en est resté à l’acronyme devenu absurde et abscons de C.R.E.A….

LES MENSONGES DE MAYER-ROSSIGNOL

Y a-t-il eu discussion au Conseil régional de haute Normandie sur la mirobolante proposition de Mayer-Rossignol ? Non, bien évidemment : on appréciera le caractère hautement démocratique de la démarche ! Passons, car un tel débat aura peut-être lieu et la majorité godillote de l’hôte de la Caserne Jeanne d’Arc volera sans doute au secours de son leader, mais cela masquera-t-il le mensonge des « affinités plus grandes entre la Picardie et la haute Normandie qu’entre cette dernière avec la basse Normandie » ?
Car faut-il rappeler au jeune président du Conseil régional de haute Normandie que l’estuaire de la Seine a deux rives, que la baie de Seine nous est commune, que des tas d’institutions sont déjà fusionnées : Chambre Régionale d’Agriculture, Comité Régional de Tourisme, Bassin laitier Normand, Etablissement Public Foncier de Normandie, CARSAT, Caisse d’Epargne, bientôt les Chambres Régionales de Commerce et d’Industrie, nombreuses fédérations sportives, pour ne citer que les plus emblématiques. Les convergences fusionnelles vont au-delà des coopérations interrégionales et il suffit désormais d’accentuer ces convergences régionales pour que la Normandie devienne pleinement une grande région française, connue dans le monde entier.

En fait, la proposition de Mayer-Rossignol – toujours dans la ligne calamiteuse du sieur Le Vern – est une diversion pour torpiller la perspective évidente de réunification normande. Ce faisant, le jeune homme s’oppose aux propositions émises par le Gouvernement… à moins que différents lobbies n’aient d’autres projets en tête… Comme par exemple, la création d’une « eurorégion » Ile-de-France – haute Normandie – Picardie, rejetant, comme le suggère Marylise Lebranchu, la Manche vers la Bretagne ou l’ensemble bas-normand vers un fuligineux Grand Ouest…

EN ATTENDANT LA NORMANDIE MILITANTE PLEBISCITE LA REUNIFICATION

D’après Normandie – T.V., chaîne qui n’est pas inféodée comme La Chaîne Normande (L.C.N.) à la « Fabiusie », 71,36% des auditeurs de ce media surtout diffusé dans les départements bas-normands se prononcent pour la réunification de la Normandie et ils insistent : ils veulent « la Normandie seule » !
L’émission de FR 3 « La voix est libre », du samedi 12 avril, rassemblait certains nouveaux maires élus.
David Nicolas, maire d’Avranches, qui « s’assume Normand » est pour l’unité de la Normandie.
Marc – Andreu Sabater, maire de Vire (PRG) est « pour cette grande idée ». La Normandie « est la façade maritime du Bassin Parisien ».
Le nouveau maire de Ouistreham, M. Bail, se déclare nettement pour la réunification.
Madame Baudry, maire de Granville, fait chorus…
D’autre part, le député socialiste de Coutances, M. Travers, se dit « défenseur de la fusion » et souhaite un vote identique des deux Conseils régionaux le plus tôt possible.
Le président du Conseil général de la Manche, Jean-François Le Grand, rappelle qu’il a fait campagne avec Bruno Lemaire pour la réunification lors des dernières élections régionales. Il souhaite – et il a raison – travailler avec les universités pour organiser la fusion.
Hervé Morin, député de l’Eure, dans Paris-Normandie (13 avril 2014) rappelle son engagement pour l’unité normande et exprime ses doutes sur l’hypothèse d’une région Nord – Ouest, préconisée par Mayer–Rossignol : « Commençons d’abord par la réunification et, après, nous verrons… »

Le Mouvement Normand veut la réunification de la Normandie. Un point, c’est tout !

Didier PATTE
Président du Mouvement Normand

La Rédaction