Rouen, notre ville chef-lieu de la Normandie, devrait connaître dans les prochaines années deux évolutions majeures : l’édification de l’éco-quartier Flaubert à la sortie sud de ce pont éponyme et la création de la Gare de Rouen – Saint-Sever. Cela va bouleverser l’urbanisation et l’organisation de la Rive Gauche et le problème de ses accès, notamment ceux à partir de la Rive Droite, va se poser avec encore plus d’acuité.
Quoi qu’on fasse, le site de Rouen est contraint par le franchissement de la Seine, d’une part, et par la couronne de collines qui encadrent la cité, d’autre part. Malgré une évolution positive des transports en commun (métrobus, réseau TEOR…), il reste que les modes de transport doux (cycles, marche à pied) ne sont pas facilités. Ils peuvent devenir essentiels pour la desserte de la nouvelle gare et pour l’intégration du nouveau quartier, particulièrement à partir de Mont-Saint-Aignan, d’un côté, et du plateau de Bonsecours – Mesnil-Esnard, de l’autre.
Certains viennent de lancer l’idée d’une passerelle située entre les ponts Guillaume le Conquérant et Flaubert. Cette idée ne nous séduit pas car ce serait créer un nouveau lien fixe en aval, rejetant la partie maritime du Port de Rouen encore plus loin du centre-ville. N’oublions jamais que les Rouennais ont redécouvert la Seine depuis la première Armada et que cela a permis la réhabilitation des quais de Rouen, que chacun apprécie et qui redonne à la ville le sentiment d’être ce qu’elle est : une ville portuaire.
En outre, cela ne résout en rien l’accès des piétons et des cyclistes à la future Gare de Rouen.
C’est pourquoi nous suggérons :
- Le lancement d’une passerelle partant du Boulevard Gambetta, traversant l’Île Lacroix, et aboutissant à la future Gare de Rouen – Saint-Sever.
- La création d’un pont transbordeur au niveau des Docks 76 et permettant par une nacelle – navette l’accès à l’éco-quartier Flaubert, sans que cela ne perturbe en rien l’accès des bateaux de mer jusqu’au pont Guillaume le Conquérant.
Il faut aussi innover dans les modes de transport.
Pourquoi ne pas concevoir des téléphériques reliant, l’un, Bonsecours à la future Gare de Rouen – Saint-Sever, l’autre, le campus de Mont-St-Aignan au quartier Luciline (Docks 76) ?
Propositions insolites, nous en convenons.
Rouen, 7 octobre 2018
C.N.O.