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Et pour la Normandie, c‘est quoi maintenant ?

Vendredi 24 Juin 2022

​Communiqué du Réseau citoyen du Cercle Normand de l'Opinion



La grande séquence électorale des présidentielles et des législatives vient de se terminer : le paysage politique de la Normandie a évolué comme dans le reste de la France.

Essayons d’en dresser les caractéristiques

  1. L’abstentionnisme y est aussi prégnant que dans le reste de la France… Un Normand sur deux a boudé les urnes. Cela a une signification politique car une bonne partie des abstentionnistes a VOLONTAIREMENT refusé le jeu politique comme il se présentait.
  2. Le fractionnement de l’électorat en trois blocs, ici comme ailleurs, met fin à l’affrontement binaire entre les Gauches et les Droites, mais, à la différence de 2017, ce n’est pas au profit des Centres consensuels : le renforcement des tendances les plus affirmées (L.F.I. - R.N.) rend aléatoire une prédominance des milieux dits de gouvernement (P.S. - L.R.E.M. - L.R.) qui, même quand ils changent de noms parce qu’ils forment des coalitions (NUPES – Ensemble) masquent mal des divisions internes.
  3. Y a-t-il des perdants en Normandie ? Assurément dans le camp macroniste (-1 dans la Manche, - 2 en Seine-Maritime, mais +1 dans le Calvados).
  4. Y a-t-il des gagnants ? La coalition NUPES gagne deux sièges (dans la Manche et la Seine-Maritime). Le parti R.N., lui, emporte quatre sièges dans l’Eure. Cela ne reflète pas vraiment l’évolution de l’implantation du R.N. dans l’ensemble de la Normandie car, même là où les candidats lepenistes ont été battus au 2e tour, leurs scores ont progressé de façon significative.
  5. Particularités normandes : les 3 sortants communistes ont été confortablement réélus en Seine-Maritime. La Droite LR garde ses bastions dans la Manche et dans l’Orne…
  6. Deux personnalités, bien que non-candidates, ont connu un certain désaveu :
    • Hervé Morin, Président de la Région, n’a pas vu ses poulains de « La Normandie Conquérante » l’emporter. Sans doute ne fallait-il pas confondre les élections nationales avec les élections régionales. Ce désaveu, indiscutablement, fragilise l’autorité politique du Président de Région.
    • Quant au Maire de Rouen, patron de la Métropole, il a pu mesurer son discrédit : les dissidents de la social-écologie qu’il a soutenus ont été balayés et la circonscription de Rouen est restée au sortant LREM
  7. Un homme tisse sa toile : Edouard Philippe, qui place trois des ses partisans (A. Firmin-Le Bodo et M.-A. Poussier-Windsback en Seine-Maritime, J. Patrier-Leitus dans le Calvados : c’est-à-dire l’Estuaire !).

La Normandie devrait réunir ceux que les joutes électorales nationales divisent. De grands problèmes se posent en Normandie (Gouvernance de la Vallée de la Seine, devenir de la filière automobile, transition énergétique – nucléaire, éolien off-shore, solaire, méthanisation -, réindustrialisation, promotion de la Normandie, notamment le dossier de Rouen – Capitale européenne de la culture, retards scolaires et universitaires… etc.
Sur toutes ces questions, il importerait que les Elus normands se concertassent, entre eux d’abord et avec toutes les collectivités territoriales, la Région au premier chef, et, ainsi, qu’ils présentassent un front uni dans le nécessaire dialogue avec l’État central.
L’intérêt de la Normandie et le devenir des Normands l’exigent : est-ce trop demander à ceux qui viennent de recevoir l’onction populaire ?


Ensemble des Cercles C.N.O., le 21 juin 2022



La Rédaction