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« En Normandie, la vérité n’est jamais entièrement du même côté »

Mardi 7 Août 2018

Communiqué du Réseau citoyen du Cercle Normand de l'Opinion



Ce célèbre jugement d’André Siegfried concernant la psychologie des Normands pourrait servir de devise aux membres du réseau du Cercle Normand de l’Opinion et plusieurs « Répliques Normandes » y ont déjà fait allusion. C’est en outre une déclinaison du trop fameux « P’tet ben qu’oui, p’tet ben qu’non », si incompris au-delà des limites de la Région et qui dénote chez nos compatriotes une sagesse, une pondération rares dans la société française, nullement une indécision et un refus d’engagement.

Le décès de Madame Humbert, à Évreux, relance, dans la presse, un pseudo-débat sur l’euthanasie et la volonté accordée à chacun de mourir dans la dignité (deux notions que l’on confond un peu vite, mais qui n’ont pas la même brutalité).

Cette dame Humbert est connue pour avoir participé à l’euthanasie de son fils, Vincent, tétraplégique, avec l’accord du médecin traitant. Poursuivis en justice, la mère et le praticien furent acquittés et Madame Humbert a consacré le reste de sa vie à défendre le droit de mourir dans la dignité.

Nous ne nous permettrons pas de juger l’action de cette dame (quelles seraient nos attitudes si nous étions confrontés à pareille situation ?), mais nous constatons qu’à l’occasion de la disparition de cette respectable personne les journaux ne donnent la parole qu’aux militants favorables à l’euthanasie et à leurs associations… Tout cela pour préparer l’opinion à une remise en cause de la Loi Léonetti, à l’automne prochain, devant le Parlement.

Chacun sait ou pressent qu’un Gouvernement, embarrassé par la non-résolution de questions sociales ou économiques, trouve un dérivatif commode dans les pseudo-débats sociétaux qui font diversion dans l’esprit des gens.

 

Sans préjuger de la position que chacun de nous pourrait être amené à prendre en la circonstance, rappelons quelques faits à prendre AUSSI en considération.

La Normandie vieillit : les dernières statistiques sont éloquentes à ce sujet et la question de la gestion de la fin de vie des Normands du quatrième âge n’y est pas un sujet secondaire. Au-delà même de l’éthique, il y a le problème de l’accompagnement, médicalisé ou non, des agonisants et des structures pour les accueillir. Vaste sujet, lui aussi, sans doute à évoquer AVANT l’option de l’euthanasie.

Et puis, TOUT a-t-il été dit et, surtout, porté à la connaissance du public, sur les positions éthiques des uns et des autres ?


Il faut lire l’article de Madame Clémence Joly, responsable de l’Unité de Soins Palliatifs du Centre Hospitalier de Pont-Audemer (in « Limite », n° 11 – 10, rue Charles Divry, 75014 Paris). Son titre résume sa position :

« L’euthanasie est le signe d’une incompétence médicale ».

Il faut, dit-elle

« donner du sens au temps de l’agonie. Face à la tentation de l’euthanasie, les soins palliatifs comblent un vide, humain, mais aussi médical ».

Un VRAI DÉBAT NORMAND devrait donc préalablement s’instaurer avant les engouements médiatiques suggérant toute solution commode.

 

 

Lisieux, 7 août 2018

C.N.O.




La Rédaction