TVNC : Normandie, d'actions et d'infos









Inscription à la newsletter




Partager ce site

COPIL - L.N.P.N. : pile ou face ?

Lundi 10 Février 2020

​Communiqué du Réseau citoyen du Cercle Normand de l'Opinion



COPIL - L.N.P.N. : pile ou face ?

Pile : on est résolu… mais on ne sait à quoi…
Face : on ne fait rien…


Ce titre ésotérique résume – brutalement, convenons-en – la triste situation d’un axe de développement et d’aménagement du territoire de la Normandie laissé en jachère par les pouvoirs publics et la nonchalance de certains élus de nos collectivités

Nous avons appris que le 14 février, 10 h 30, 20, avenue de Ségur, à Paris, allait se tenir, sous la direction du Délégué Interministériel au Développement de la Vallée de la Seine (D.I.D.V.S.), M. le Préfet Philizot, le 10e Comité de Pilotage de la Ligne Nouvelle Paris-Normandie (COPIL – L.N.P.N.)…

10COPIL, donc un historique qui remonte loin dans le temps :

  • 1er COPIL : 29 janvier 2014, à Paris.
  • 2COPIL : 2 juillet 2014, à Rouen.
  • 3COPIL : 27 février 2015, à Caen.
  • 4COPIL : 7 juillet 2015, à Paris.
  • 5COPIL : 4 mai 2016, à Paris.
  • 6COPIL : 20 octobre 2016, à Rouen.
  • 7COPIL : 26 février 2017, à Paris.
  • 8COPIL : 12 juillet 2017, à Rouen.
  • 9COPIL : 26 octobre 2017, à Paris.

Donc rien depuis 2017. Questions :

  1. Pourquoi cette rupture dans la série des COPIL ?
  2. Pourquoi, à quelques semaines des élections municipales, le réveil d’un COPIL ?

Nous nous dispenserons de répondre…

En faisant, cependant, un triste constat : en 6 ans, ce dossier qui concerne au premier chef la Normandie n’a pas débouché sur grand-chose dans la partie normande de la L.N.P.N. (mis à part des choix affichés très contestables à propos du nouveau tracé entre Rouen et Yvetot). On nous rétorquera qu’il fallait bien sortir de l’impasse du Mantois pour dégorger la Région parisienne, mais, dans le même temps, la situation des mobilités en Normandie se dégrade. La voie ferrée n’a plus qu’un rôle très secondaire dans l’acheminement du fret en provenance ou à destination des ports de la Basse-Seine (- de 10 % du trafic total) ; la trafic routier s’amplifie, au risque de la thrombose et avec toutes les pollutions afférentes. L’Axe Calais-Bayonne n’est toujours pas réalisé par le contournement Est de Rouen (depuis 1972, on en parle), malgré les engagements de l’État dans le cadre du développement de l’Axe Seine. Il est vrai que l’État s’est défilé quant à son financement. On peut multiplier les exemples de déshérence de la part de l’État en ce qui concerne la Normandie, notoirement écartée des programmes d’aménagement du territoire (que de palinodies pour réaliser la « chatière » du G.P.M. du Havre ! C’est la Région qui va s’engager…) ou de déconcentration des services centraux. La Normandie est la seule Région du Nord de la France à avoir été évincée du récent programme de déconcentration.

Les Contrats de projet Etat-Régions et le Contrat de projet interrégional ne sont réalisés que partiellement. Par conséquent, il est malaisé d’un préparer un autre plus global…

Si l’on met à part la Région – qui ne peut tout faire – nous devons aussi déplorer le manque de combativité des autres collectivités locales et un certain manque de cohérence dans l’action. « Chasser en meute » serait donc une difficulté insurmontable chez les responsables normands ?

Nous sommes à la veille des élections municipales et d’autres élections locales se profilent, ne serait-il pas temps pour les Elus de faire comprendre à l’État, mais aussi et surtout aux citoyens qu’il y a des intérêts normands à défendre en commun. Il y va de l’avenir de la Normandie, de sa position dans l’Hexagone et des engagements internationaux d’une Région ouverte sur le monde.

 

Rouen, le 10 février 2020

C.N.O.



La Rédaction