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Ballade irlandaise

Vendredi 1 Octobre 2021

​Communiqué du Réseau citoyen du Cercle Normand de l'Opinion



La Normandie n’est pas un monde à part et l’approche régionale des problèmes internationaux contraint les observateurs à porter leur regard au-delà de nos 670 km de rivages marins. Le BREXIT – puisque Brexit il y a – a des conséquences sur les relations normanno-britanniques (compliquées d’ailleurs par les rapports entre la Normandie continentale et la Normandie insulaire) : quoi qu’il advienne la Grande Île – cette « colonie normande qui a mal tourné – est en face de nos côtes et pour complexes que soient les relations franco-britanniques, la Normandie est zone de contact et d’échanges avec le Royaume-Uni. Notons en outre, que Brexit ou pas, la Normandie se connecte électriquement avec l’Angleterre… Mais les conséquences du Brexit ne se limitent pas aux confrontations ou aux échanges franco-britanniques… Faisons d’ailleurs confiance aux animosités séculaires entre les Anglais et les Irlandais pour que ces protagonistes nous fournissent des opportunités assez inattendues…
Jusqu’au Brexit, l’Eire – bien que jalouse de son indépendance – dépendait quasi totalement des flux avec la Grande – Bretagne par laquelle les trafics de marchandises transitaient… Mais il y a le Brexit et les Irlandais de veulent plus de l’écran britannique entre l’Union Européenne et la verte Erin… Cherbourg devient la tête de pont européenne des Irlandais. Saurons-nous bien capter ce courant d’échanges ? Plus précisément, la Normandie ferroviaire saura-t-elle offrir aux Irlandais le vecteur dont ils ont besoin pour atteindre l’Europe de l’Est, du Sud-Ouest ? Sommes-nous en position, nous, Normands, de faire face à ce besoin impérieux ? Qu’en pense la SNCF. ?

Coup sur coup, nous relevons deux nouvelles importantes : l’E.P.R. de Flamanville obtient l’autorisation d’exploiter (in Ouest-France, 9 septembre). Donc, dans quelques mois la capacité de production électrique de l’Ouest de la France – en l’occurrence, la Normandie – sera grandement amplifiée.
Dans le même temps, nous apprenons qu’un câble électrique franco-irlandais va permettre à l’Irlande de connecter son réseau à celui de la France… Ce câble va atterrir du côté de Brest… mais l’électricité viendra principalement de la Normandie.
Question : cela nécessitera-t-il de nouvelles lignes à haute tension entre Flamanville et Brest ? La Normandie a déjà donné dans ce domaine et ces lignes H.T. balafrent nos paysages autant que les hideuses éoliennes…
Alors qu’il nous soit permis de faire une suggestion : pour joindre l’Irlande à Brest, il faut 575 km de câble, dont 500 sous la mer (cf. Le Figaro du 8 septembre), ne pourrait-on pas installer un câble sous-marin transportant l’électricité de Flamanville à Brest ? Ce serait d’ailleurs plus court que par la voie terrestre et moins visuellement polluant.

Résumons-nous : puisque l’Irlande, à cause du Brexit, veut avoir un accès direct avec l’Europe continentale et que la Normandie est directement concernée, il serait temps que l’on prît les bonnes mesures pour améliorer l’efficacité et l’efficience de ce nouveau courant d’échanges.
Ce sont, là, des décisions qui se prennent à l’échelon national, il est vrai, mais la Région normande a son mot à dire. Faudra-t-il attendre la fin des échéances électorales présidentielles et législatives pour que l’on prenne les bonnes décisions ?

Cercle C.N.O. du Nord-Cotentin, le 1er octobre 2021



La Rédaction