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Courrier mensuel de l'Office de Documentation et d'Information de Normandie

Mardi 18 Septembre 2018

Sous les sabots de Sleipnir, le coursier d'Odin…
Actualités normandes du mois de août 2018



Il est des mois où « le bruit et la fureur » l’emportent sur les événements. Au reste, l’été est avare de « nouvelletés » : l’actualité avance sur son erre comme un tanker coupe ses machines au large de Cherbourg pour arriver au Havre… C’est alors que le fait divers remplace les données lourdes et l’anecdote les analyses en profondeur. C’est août. C’est la canicule. Ce devrait être la détente. Cela n’a pas été le cas en ce mois de vacances.

 

DES FAITS DIVERS DÉRANGEANTS OU SIGNIFICATIFS

  • Le phénomène migratoire s’exacerbe avec la chaleur. À Ouistreham, une petite « jungle » prend le relais de celles des ports du Nord et des communautés allogènes s’opposent de plus en plus violemment : une rixe entre Afghans et autres immigrants fait un mort et cinq blessés par balles à Alençon, une autre un blessé grave à Rouen. Banalité d’une violence exogène.
  • Chasseurs et écologistes s’opposent à propos de la prolifération des sangliers : beaux prétextes à querelles inexpiables.
  • L’affaire du glyphosate – relancée par ce procès perdu par Monsanto aux États – Unis – ravive le conflit entre agriculteurs productivistes et les environnementalistes : faudra-t-il trois, cinq ans pour se débarrasser de ce dangereux herbicide ?
  • L’étude du Professeur Séralini concernant le maïs OGM qui serait cancérigène vient d’être invalidée par des instances scientifiques européennes : cela n’entame en rien la détermination du chercheur caennais et des ses partisans.
  • Les gens dénoncent sur tous les tons les « travaux sans fin » qui transforment nos villes capitales de Rouen et de Caen en chantiers permanents : cela étant, sans doute est-il nécessaire d’adapter nos vieilles cités aux nouveaux modes de transport ?
  • La Normandie va garder ses vaches qui étaient destinées à l’Iran : la dictature commerciale américaine impose notre soumission aux oukases de la politique d’Outre-Atlantique. Ce n’est qu’un début…
  • Les Chinois de Synatra cassent le contrat conclu avec les Maîtres laitiers du Cotentin : coup dur pour une usine qui vient à peine d’être construite.
  • Le Gouvernement met fin à toutes perspectives de développement de la filière hydrolienne : l’usine moderne de Cherbourg, inaugurée il y a quelques semaines, n’a plus d’utilité. Nous suggérons qu’un concours soit lancé pour transformer ce splendide équipement plutôt que de le détruire. Pour l’instant, c’est l’idée de sa transformation en hôtel Formule F1, qui tient la corde… Cette petite affaire n’aura coûté que 500 millions d’euros !
  • La Commission de Bruxelles vient de faire son choix : si BREXIT il y a, le trafic avec l’Irlande, ne passant plus au travers du Royaume-Uni, s’organisera directement avec les ports belges et hollandais. La Normandie est « squeezée ». Merci Bruxelles, Merci Paris qui a si mal défendu les intérêts normands !
  • Toujours dans la perspective du BREXIT, la « guerre de la coquille » s’est à nouveau déclenchée entre pêcheurs normands et grands chalutiers britanniques. Les Anglais ne respectent pas la date d’ouverture de cette pêche (1er octobre), décidée par les spécialistes désireux de sauvegarder la ressource, et ils viennent piller les bancs coquilliers situés en Baie de Seine. On comprend la colère des pêcheurs normands… qui doivent cependant tenir compte du fait que la pêche d’autres espèces se fait dans les eaux britanniques. Bref, ce qui était discuté, avec des concessions de part et d’autre, lorsque la Grande – Bretagne faisait réellement partie de l’Union Européenne, risque de devenir ardu, voire impossible. Cette querelle de la coquille Saint-Jacques n’est que la prémisse d’un imbroglio détonnant dans les années à venir.
  • De nombreux maires démissionnent – en Normandie comme ailleurs – car la pression sur ces Élus devient insupportable : l’État restreint les crédits et la paperasse administrative ne cesse de croître. Le malaise est sensible ;
  • Point d’orgue dans ce concert de lamentations qui en dit long sur les difficultés de la rentrée, l’incroyable et grotesque attaque du sous-ministre Darmanin contre le Président de la Normandie. « Ce qui est excessif ne compte pas », disait Talleyrand et nous ne commenterons même pas l’outrecuidance du ministricule.

EN CONTREPOINT DU DÉNIGREMENT DE DARMANIN

  • La Normandie se situe au 3rang des régions les plus dynamiques : ses offres d’emplois ont augmenté de 42 %.
  • Plus de 26 millions d’euros vont être injectés par la Région dans le Lieuvin – Pays d’Auge.
  • L’exécutif régional se démène pour que la Normandie puisse organiser le prochain Championnat d’Europe d’équitation.
  • Un ancien Président de l’ex-basse Normandie, Laurent Beauvais, juge de façon positive la réunification réussie de la Région normande.
  • Les deux Académies normandes vont finalement fusionner : c’est logique… même si certains syndicats de l’enseignement, conservateurs, renâclent.

LA NORMANDIE CONQUÉRANTE

Tout, certes, n’y est pas rose, mais on enregistre fort heureusement quelques motifs de satisfaction.

  • La société REMADE, du Sud Manche, qui s’est spécialisée dans le recyclage des tablettes et autres smartphones, fondée en 2013, envisage de créer 450 emplois tout en les formant pour faire face à son développement. Elle vient de lever 125 millions d’euros pour accompagner sa croissance.
  • Le « bœuf de race normande » va bientôt bénéficier d’une A.O.C.. Le dossier vient d’être déposé à l’I.N.A.O..
  • La campagne céréalière s’annonce bonne : le port de Rouen repart à la conquête de nouveaux marchés.
  • Le lin normand « s’arrache à prix d’or » (in Courrier Cauchois)
  • Les éleveurs ambitieux viennent de relancer les « laines des béliers de prés-salés » : laines de qualité supérieure (in La Manche Libre).
  • Les béliers roussins de La Hague sont particulièrement appréciés.
  • La Normandie est toujours plus la terre du cheval. La filière équine se diversifie et s’enrichit d’équipements nouveaux : le centre de balnéothérapie équine vient d’ouvrir à Notre Dame d’Estrée tandis qu’un haras se spécialise dans la pension des chevaux de polo. Bien entendu, les ventes des yearlings à Deauville s’annoncent prometteuses.
  • Parmi les entreprises qui innovent, nous avons relevé SOLIDUR, à Barenton, qui vient de créer, première mondiale, le pantalon qui protège contre les dangers des tronçonneuses : nul doute que les forestiers vont apprécier ! D’autre part, deux jeunes Rouennais, Guillaume Adrianssen et Charles Hurtebize, viennent de mettre au point un vélo électrique, 100 % de fabrication normande, appelé à un grand succès. Enfin, une start-up, dans la région de Rouen, se lance dans la valorisation de l’eau de pluie.
  • L’entreprise de déconstruction de navires Gardet et de Bézenac, au Havre, vient de remporter le marché de la démolition du cargo Britannica Hav qui s’était échoué il y a quelques mois.
  • Naval Group, à Cherbourg, entreprend de son côté la déconstruction des sous-marins nucléaires de la classe du Redoutable : ce sont des chantiers qui vont durer plusieurs années et qui sont très spécialisés. Cherbourg va devenir ainsi le lieu de construction et de déconstruction de la flotte sous-marine française.
  • Au classement des hôpitaux, les C.H.U. de Rouen et de Caen sont bien placés : c’est une reconnaissance de l’efficacité et de l’excellence des équipes médicales qui les animent.
  • Les ports de la Basse-Seine vont être reliés à la Suisse par France Helvétie Express (3 rotations par semaine). Il est temps que l’on se préoccupe des liaisons ferroviaires avec l’hinterland !
  • On teste les trains Bombardier sur nos lignes : la Région investit beaucoup dans la rénovation de l’offre ferroviaire : espérons que la SNCF, de son côté, fera un effort pour réhabiliter les lignes existantes (Ne parlons pas de la L.N.P.N. : on ne sait quand elle sera opérationnelle. Certains disent que c’est un serpent de mer…). En tout cas, la Région attend beaucoup de l’arrivée de la concurrence sur le rail qui devrait stimuler l’opérateur traditionnel.

Pour terminer ce tour d’horizon des actualités normandes de ce mois d’août, nous voudrions nous arrêter sur l’annonce de la venue de S.A.R. la Reine de Norvège, à Rouen, en septembre, qui vient commémorer le centenaire de la section norvégienne du Lycée Corneille. C’est un bel exemple de réussite dans les échanges entre deux pays fiers de leur origine commune : la Norvège et la Normandie ? Plus de sept cents élèves norvégiens ont ainsi suivi un cursus scolaire à Rouen : sujets d’élite, ayant connu à leur retour en Norvège des carrières prestigieuses. La Normandie peut être fière d’un tel partenariat (il existe aussi une section norvégienne au Lycée de Bayeux, plus récente, il est vrai. Il y en a une autre à Lyon). Symbole d’ouverture, certes, mais aussi symbole de fidélité aux origines, la section norvégienne du Lycée Corneille de Rouen est un exemple.

La Normandie a des atouts qu’elle doit mettre en valeur.

 

La Mailleraye sur Seine, le 5 septembre 2018


Guillaume LENOIR
Assisté de Thierry Langlois et Edwige Le Forestier 

OFFICE DE DOCUMENTATION ET D’INFORMATION DE NORMANDIE
87, rue de la République
76940 La Mailleraye sur Seine
Commune nouvelle d’ARELAUNE EN SEINE

La Rédaction